Choix sexe bébé lors d’une FIV en Turquie

La possibilité de choisir le sexe de son bébé lors d’une fécondation in vitro (FIV) est un sujet qui soulève de nombreuses questions et débats éthiques. En Turquie, cette pratique est autorisée sous certaines conditions. Cet article vise à vous informer sur les aspects légaux, médicaux et éthiques du choix du sexe du bébé dans le cadre d’une FIV ou une FIV ICSI en Turquie.

Cadre légal en Turquie

En Turquie, le choix du sexe du bébé lors d’une FIV est encadré par la loi. Depuis 2010, cette pratique est autorisée, mais uniquement dans certains cas :

• Risque élevé de transmission d’une maladie génétique liée au sexe : si les parents ont un risque élevé de transmettre une maladie génétique liée au sexe de l’enfant, ils peuvent choisir le sexe du bébé afin d’éviter cette transmission.
• Équilibre familial : les parents peuvent également choisir le sexe de leur bébé s’ils ont déjà plusieurs enfants du même sexe, dans le but d’avoir un enfant de l’autre sexe et d’équilibrer la composition de leur famille.

En dehors de ces deux cas de figure, le choix du sexe du bébé n’est pas autorisé en Turquie. Les parents doivent obtenir l’approbation d’un comité d’éthique médicale avant de procéder à ce choix.

Techniques de sélection du sexe

Plusieurs techniques existent pour permettre le choix du sexe du bébé lors d’une FIV. En Turquie, les deux principales méthodes utilisées sont :

• La méthode de la séparation des spermatozoïdes : Cette technique consiste à séparer les spermatozoïdes porteurs du chromosome X (qui donnent des filles) des spermatozoïdes porteurs du chromosome Y (qui donnent des garçons). Seuls les spermatozoïdes du sexe souhaité sont ensuite utilisés pour la fécondation.
• La biopsie embryonnaire : Lors de cette opération, un ou deux blastomères (cellules) sont prélevés sur l’embryon au stade de 8 cellules. L’analyse génétique de ces cellules permet de déterminer le sexe de l’embryon. Seuls les embryons du sexe souhaité sont alors transférés dans l’utérus de la patiente.

Ces techniques sont généralement fiables à plus de 90% pour déterminer le sexe du bébé. Cependant, elles comportent aussi des risques et des limites qu’il est important de prendre en compte.

Aspects éthiques et considérations morales

Le choix du sexe du bébé lors d’une FIV soulève de nombreuses questions éthiques et morales. Certains y voient une forme de discrimination et de préférence pour un sexe, pouvant mener à des dérives comme une sélection des naissances basée sur le sexe.

D’un point de vue éthique, on peut se demander si le fait de choisir le sexe de son enfant ne porte pas atteinte à son intégrité et à son identité. Certains considèrent également que cela revient à « jouer à Dieu » et à interférer de manière excessive dans le processus naturel de la procréation.

De plus, le choix du sexe peut avoir des conséquences sociétales importantes, notamment un déséquilibre démographique entre hommes et femmes si cette pratique devenait trop répandue.

En Turquie, le cadre légal encadrant strictement le choix du sexe vise à éviter ces dérives et à n’autoriser cette pratique que dans des cas bien spécifiques et justifiés médicalement. Cependant, les débats éthiques restent d’actualité.

Avantages et inconvénients du choix du sexe

Avantages :

• Éviter la transmission de maladies génétiques liées au sexe
• Équilibrer la composition de la famille
• Répondre à un souhait personnel des parents

Inconvénients :

• Risques liés aux techniques de sélection (biopsie embryonnaire, etc.)
• Questionnements éthiques sur l’instrumentalisation de l’enfant
• Possibilité de dérives sociétales comme un déséquilibre démographique

Il est donc important que les parents qui envisagent cette option en discutent en détail avec leur équipe médicale, mais aussi qu’ils réfléchissent aux implications éthiques et morales de leur choix.

Témoignages et expériences

Pour illustrer concrètement les enjeux du choix du sexe lors d’une FIV en Turquie, voici quelques témoignages de couples ayant vécu cette expérience :

Témoignage Anna et Mann : « Nous avions déjà deux filles et souhaitions avoir un garçon pour compléter notre famille. Après avoir obtenu l’autorisation du comité d’éthique, nous avons pu choisir le sexe de notre troisième enfant lors de notre FIV. Cela a été une décision difficile, mais nous sommes heureux d’avoir pu équilibrer la composition de notre famille. »

Témoignage Jemo et Gabriella : « Lorsque nous avons appris que notre futur enfant risquait d’être atteint d’une maladie génétique liée au sexe, nous avons décidé de choisir le sexe lors de la FIV pour éviter la transmission. Cela a été un soulagement de pouvoir faire ce choix et de donner naissance à un bébé en bonne santé. »

Témoignage Stéphanie et Emir : « Personnellement, je suis assez réticente à l’idée de choisir le sexe de mon enfant. Je trouve que cela porte atteinte à son intégrité et à son identité. Même si c’est légal en Turquie, je pense que cela ouvre la porte à trop de dérives et de discrimination. Nous avons donc décidé de laisser faire la nature lors de notre FIV. »

Ces témoignages illustrent la diversité des points de vue et des expériences vécues par les couples ayant recours au choix du sexe lors d’une FIV en Turquie.

Le choix du sexe du bébé lors d’une FIV en Turquie est une pratique encadrée par la loi, mais qui soulève de nombreux débats éthiques. Si elle est autorisée dans certains cas, comme pour éviter la transmission de maladies génétiques ou équilibrer la composition familiale, elle comporte aussi des risques et des limites qu’il faut prendre en compte.

Les parents qui envisagent cette option doivent donc en discuter en détail avec leur équipe médicale, mais aussi réfléchir aux implications morales de leur choix. Le cadre légal turc vise à éviter les dérives, mais les questionnements éthiques restent d’actualité.

En définitive, le choix du sexe du bébé lors d’une FIV en Turquie est une décision complexe qui nécessite une réflexion approfondie de la part des parents, en tenant compte de tous les enjeux en présence.